Mai (2)

8 mai en situation de confinement

Le 8 mai prochain, à cause des exigences sanitaires, nous ne pourrons nous rassembler pour rendre hommage aux Français morts pour notre pays au cours de la seconde guerre mondiale.
Je me rendrai, avec les adjoints, au monument aux morts et au cimetière, pour déposer en votre nom, les fleurs qui témoignent de notre reconnaissance. Vous pourrez à votre convenance vous y associer par l’esprit ou prendre le temps de venir, dans les jours qui viennent, déposer une pensée ou une prière dans ces lieux qui portent les noms de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie.

Le monde et la France vivent depuis quelques semaines une épreuve qui nous rappelle que la condition humaine est précaire et l’histoire souvent tragique. Il y a quatre-vingts ans, la France connaissait la plus grande défaite de son histoire. Des politiciens imprévoyants avaient bradé le sang versé en abondance par la jeunesse française vingt ans plus tôt, durant la guerre 1914-1918.
Nous nous étonnons des défaillances de cette époque, mais nos propres faiblesses d’aujourd’hui, devraient nous conduire à une grande humilité. Face à un virus ô combien moins virulent que l’idéologie nazie, nous constatons tous l’effondrement durable de notre pays…

Il y a cent ans, le 10 juillet 1920, le gouvernement décrétait que la République célébrerait, chaque année, le second dimanche de mai, la fête de Sainte Jeanne d’Arc: fête du patriotisme pour l’anniversaire de la libération d’Orléans le 8 mai 1429.
Nous avons oublié ce décret, sans doute parce que nous doutons de la grandeur de notre histoire. Jeanne qui sauva la France à un moment où elle était menacée de disparaître nous rappelle que tout redevient possible quand l’attachement à notre sol et à notre héritage est au plus haut.

Puissions-nous en ces temps de confinement comprendre cette leçon qui est aussi celle des héros que nous honorons précisément le 8 mai.

Benoît de Valous